Dans une société avide d'information, où celle-ci transite toujours plus rapidement, la communication se fait forcément plus impersonnelle. Le paysage radiophonique bruxellois n'échappe pas cette dérive. Pour s'en convaincre, il suffit de se déplacer sur la plage des fréquences bruxelloises et de constater l'uniformité des formats d'émissions proposés. Radio Alma s'efforce d'offrir une alternative à ses auditeurs, par une programmation riche en diversités culturelles. Celle-ci tient compte des spécificités des communautés bruxelloises, et plus spécialement celles originaires du sud de l'Europe et d'Amérique Latine. En positionnant l'auditeur comme acteur essentiel des activités de la station, notre radio est proche de ses auditeurs, elle est palpable et ces derniers peuvent se reconnaître dans ses actions. De nombreuses associations font appel à la station pour faire écho de leurs activités, Radio Alma en fournissant à ces communautés un outil de communication performant à large diffusion, les aide à mieux remplir leur mission spécifique et leur permet de valoriser la prise de conscience d'un patrimoine culturel commun et, de ce fait, renforcer l'esprit de citoyenneté européenne. Alma existe depuis 1978 sur l'initiative d'un père que des circonstances malheureuses avaient éloigné de son fils, et pour qui la radio était devenue un lien privilégié et plus précisément l'émission "Passe muraille" qui a marqué l'histoire des radios libres bruxelloises. Mais Radio Alma, tel que nous la connaissons aujourd'hui, est née en mars 1986. Ce sont les restructurations du premier plan de fréquence et l'arrêt de la station, qui ont poussé cinq jeunes issus de l'émigration à reprendre l'asbl et à développer un nouveau projet pour une radio pluraliste et indépendante et dont l'essentiel des émissions, en plus du français, seraient diffusées en espagnol, en grec, en italien et en portugais. Pendant près de neuf ans, Radio Alma était dans l'impossibilité d'émettre, faute de fréquences disponibles. Elle était d'ailleurs la seule radio reconnue de la Communauté française sans fréquence. Et ce n'est qu'après moult péripéties et démarches administratives, en passant par une courte période d'émission en pirate (3 mois fin 93), que la station pu reprendre le contact avec ses auditeurs.
Depuis sa création, Radio Alma a toujours marqué les activités socioculturelles des communautés, auxquelles elle s’adresse. En 1986, suite au premier plan de fréquence et à l’incapacité des autorités d’alors de faire respecter un partage avec « radio 104 », Radio Alma subit une interruption de diffusion de près de 9 ans! C’était la seule radio reconnue, mais sans fréquence, de la Communauté française. Les 4.500 signatures d’auditeurs recueillies en un weekend n’y ont rien fait ! Et ce n’est que fin 94 et après avoir occupé une fréquence, qu’elle provoqua une reprise des négociations, qui ont abouti au partage de fréquence actuel. Son action s'appuie principalement sur deux axes : " Promouvoir l'identité culturelle de chacune de ses communautés en suscitant auprès des auditeurs bruxellois un intérêt pour ces autres cultures européennes et par cet esprit d'ouverture, favoriser la prise de conscience d'un patrimoine culturel commun et de ce fait, renforcer l'esprit de citoyenneté européenne. " Allier ses actions au travail des différents centres et associations en développant les synergies déjà établies ou créer de nouvelles, en associant une participation active de Radio Alma dans les actions d'intégrations sociales.
"Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. A l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations." Octavio PAZ. Dans le contexte européen actuel, apparaît plus que jamais un besoin d'identification culturel au sein des diverses communautés européennes vivant à Bruxelles et plus spécialement les communautés provenant du nord de la Méditerranée. Qu'elles soient espagnoles, grecques, italiennes ou portugaises, celles-ci ont en effet en commun, outre une intense activité associative et un besoin de recouvrer leurs racines culturelles, des difficultés d'agrégation pour les jeunes générations, et par ce fait une accentuation de l'écart culturel que subissent celles-ci . Ces populations se sont installées à Bruxelles dans les années 60 et sont aujourd'hui parfaitement intégrées dans la vie sociale, économique et politique du pays d’accueil. Cette intégration ne s'est pas faite sans créer un certain malaise, principalement au sein des générations successives qui ont suivi les premières installations. Ce malaise se traduit par un sentiment de déracinement, accentué par la difficulté que rencontrent ces générations à pouvoir s'identifier à l'une ou à l'autre culture. Dans un premier temps, diverses associations se sont créées pour répondre à ce besoin d'identification en s’appuyant sur l’héritage culturel de leurs parents. Au début, c'étaient les situations politiques, économiques et sociales des pays d'origine qui poussaient les membres à rechercher, par le biais des associations, les informations et les liens culturels de leurs pays. Les associations répondaient à cette attente par l'organisation de colloques ou débats qui permettaient, outre l'information qui y était diffusée, de transmettre à ces générations le goût des traditions et la découverte du patrimoine culturel de leurs pays Il est important de souligner que ces actions ne sont pas limitées aux seuls centres culturels à caractère régional ou politique et que de nombreuses associations récréatives ou sportives jouent également un rôle certain auprès de ces communautés, de par le caractère plus populaire de leurs activités. Toutes ces rencontres sont imprégnées d'une certaine nostalgie et le message culturel subit souvent une stagnation en regard de l'évolution du pays d'origine, ce qui accentue le décalage culturel de ces populations. L'évolution rapide, qu'elle soit politique ou économique, dont ont bénéficié ces pays, ainsi que l'évolution sociale au sein de ces communautés, font que ces dernières et plus spécialement les divers centres qui leur sont destinés, nécessitent un outil de communication performant à large diffusion. Outil qui les aidera à mieux remplir leur mission spécifique et leur permettra de valoriser la prise de conscience d’un patrimoine culturel commun et de ce fait, renforcer l’esprit de citoyenneté européenne. José-Manuel Martínez Ferreira Président de Radio Alma
C'est dans ce cadre que s'inscrit le projet Radio Alma, créé en 1986. Radio d'intérêt public, reconnue par la Communauté Française en juillet 1995, en partage de fréquence sur le 101.9 FM de la région de Bruxelles Capitale, comme radio communautaire. Radio Alma se veut pluraliste et indépendante de tout groupe de pression idéologique, politique ou commercial, afin de garantir une information et une action dénuées de toute contrainte susceptible d'en altérer le message ou les objectifs que se sont fixés ses promoteurs. Le Projet multiculturel Radio Alma s'adresse aussi bien au public francophone qu'aux auditeurs des autres communautés de la Région bruxelloise, mais son action est destinée principalement aux auditeurs de langues espagnole, grecque, italienne et portugaise. L'a.s.b.l. ALMA assiste au travers de sa station de nombreuses associations représentatives de ces communautés convaincues par les objectifs que se sont fixés ses promoteurs et de la nécessité de disposer d'une Radio capable de valoriser leurs activités.
Le public qui est ciblé par son action représente une audience potentielle de 120.000 personnes réparties dans les différentes communautés bruxelloises. Son cœur de cible correspond aux auditeurs issus des pays sud européen, et la population de 15 ans et plus, intéressés par la culture méditerranéenne. Il est attribué, comme base de travail, un espace horaire comme suit: Expression italienne 20% Expression espagnole 20% Expression grecque et portugaise 10% Expression francophone 50% Pour notre programmation musicale, l'analyse des exigences des auditeurs révèle que les émetteurs locaux fournissent une vision incomplète et non à jour du panorama musical. Les morceaux repris sont ceux des artistes bénéficiant d'une promotion internationale. La tâche de la station, à ce niveau, est de diffuser une musique basée sur les productions nationales de ces communautés sans discriminer les productions locales. C'est pourquoi il a été décidé d'opter pour un plan de programmation qui tienne compte des spécificités de notre projet, à savoir qu'un minimum de 40% de la programmation doit tenir compte des sensibilités des communautés auxquelles notre station s'adresse en priorité.
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